jeudi 24 juillet 2008

Des hauts gradés sadiques de Tsahal

par Gilad ATZMON , http://palestinethinktank.com , 23 juillet 2008. Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala



Nous apprenons par la presse israélienne qu’une enquête criminelle a été déclenchée contre le soldat israélien filmé en train de tirer sur un palestinien entravé. Mais il y a un détail que la presse israélienne en anglais rechigne à nous faire partager. Le soldat surprise en train de tirer n’était pas un troufion ordinaire mais un sergent de 1ère classe. Et ça va encore plus loin : l’autre militaire apparaissant sur la vidéo en train de tenir le Palestinien est rien moins qu’un commandant de régiment, un lieutenant-colonel.

Au cas où n n’aurait pas compris, c’est un haut gradé de l’armée israélienne qui est filmé en train de tenir un homme menotté transformé en cible fixe de la venegance impitoyable d’un autre soldat de Tsahal. Une question vient inévitablement à l’esprit : de quel bois sont faits ces gens ? Partagent-ils de quelconques qualités reconnaissables avec le reste de l’humanité ? C’est clair, la cruauté est profondément enracinée dans la société israélienne. Il faut être deux pour danser le tango, mais apparemment il ne faut pas plus de deux soldats israéliens pour nous démontrer à tous ce que c’est qu’Israël et la résurrection nationale juive.
Il est évident que la barbarie est profondément ancrée dans la société israélienne et dans la culture hébraïque. Cela ne devrait pas nous surprendre. C’est cette véritable barbarie qui a conduit au déracinement de la population palestinienne en 1948. C’est une barbarie est pleine de ce rejet complet de l’altérité qui a maintenu depuis lors Israël et le sionisme.
Maintenant qu’il devient clair pour un nombre croissant de gens que les jours d’Israël sont comptés, certains aimeraient peut-être saisir l’occasion pour commencer à faire le bilan de la contribution du revival soniste à l’histoire juive ou même à l’histoire de la modernité de manière générale. Alors qu’Israël et des juifs de par le monde nous rabachent les prouesses siaréliennes dans la science, la technologie, l’agriculture et les arts, je parierais qu’il ne restera pas grand-chose de tout cela comme legs de l’héritage d’Israël dont les générations futures se souviendront.

Au contraire, on se souviendra d’Israël comme d’un désastre éhonté. Même si nous arrivons à préserver les Israéliens d’une attaque nucléaire contre l’Iran, un sinistre meurtre de masse qu’ils envisagent vraiment de commettre, ce qui nous restera, ce sera l’histoire d’une société raciste tribale, une idéologie du nettoyage ethnique, un gigantesque mur qui réduit la Terre sainte à des bantoustans affamés, la malnutrition à Gaza et en Cisjordanie, la torture et le lynchage comme pratiques. Comme Khalid Amayreh l’a remarqué récemment, les Israéliens sont les nazis de notre temps.

Pourtant, autant nous voyons les crimes israéliens qui sont exposés chaque jour sur les écrans télé, dans la presse et même sur YouTube, tout examen historique approfondi et sincère de l’ère nazie et des crimes nazis est strictement interdit. En conséquence, je crois que le mal nazi va perdre sa primauté et que finalement, Israël va décrocher la timbale de premier dans la classe des méchants absolus.
Je suis pleinement conscient que des juifs, tant de gauche que de droite, nous rabachent que la culture juive est humaniste et universaliste. Mais il me faut avouer que, bien que je connaisse de nombreux juifs humanistes , je ne suis moi-même jamais tombé sur un seul texte qui aurait pu être qualifié d’humaniste ou d’universaliste juif. AU lieu de cela, je suis trop souvent tombé sur des enseignements et des pratiques juifs, tribaux et barbares juives, que ce soit dans la Bible ou dans des prêches et des pratiques juifs.

Le sionisme avait pour but original de forger un juif humanise, un être civilisé authentiquement attaché à la terre, au sol, tout en étant en paix avec le reste d el’humanité. Bien qu’il soit clair que ce projet était condamné à échouer, à la lumière de la sinistre vengeance israélienne, la dimension de l’échec est énorme.

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