samedi 23 janvier 2010

Les (re)conqérants de l'Andaousie à l'ombre pour de longues années


Ils étaient 15, tous de condition modeste et travaillant dans le secteur informel, âgés de 25 à 30 ans, et originaires d'Agadir, Essaouira, Casablanca et Sefrou. Leur chef Rachid Zerbani était un tailleur de 29 ans. Ils ont été arrêtés en août 2008 et accusés d'avoir préparé des attentats à Agadir et à El Ayoune. Le nom de leur groupe était tout un programme : Fath El Andalous, littéralement (Re)conquête de l'Andalousie. Leur procès n'a mobilisé aucun défenseur des droits humains. Voici la dépêche officielle de l'agence MAP du 9 janvier 2010 annonçant leurs condamnations:
Quatorze membres de la cellule terroriste Fath Al Andalous ont été condamnés à des peines allant de 4 à 15 ans de prison ferme, jeudi 7 janvier par la Chambre criminelle de premier degré chargée des affaires de terrorisme à l'annexe de la Cour d'appel à Salé. Le principal prévenu, Rachid Zerbani, a été condamné à 15 ans de réclusion criminelle et à une amende de 500.000 dhs. Kamal Zaïmi, Abdelmoula Amara et Abderrahim El Aoufi ont été condamnés à 10 ans de prison ferme et à 500.000 dhs d'amende chacun, alors que Lahcen Aït Abed, Abdelaziz Herram et Mohamed Boulehfa ont écopé de 8 ans, assortis d'une amende de 500.000 dhs.
La même juridiction a également condamné Mohamed Aydoun, Khalid Aqeddar et Mustapha Aït El Houcine à 8 ans de prison ferme et à 4 ans de prison ferme Rachid Zitouni, Rachid Jemmal et Mohcine Merkado.
Pour sa part, Mohamed Afellous, poursuivi en état de liberté provisoire, a été condamné à une amende de 5.000 dhs.
Lors de son réquisitoire, mercredi, le procureur avait demandé des peines allant de 10 à 30 ans de prison à leur encontre, affirmant qu'ils avaient tissé des liens opérationnels avec des dirigeants d'organisations terroristes en Algérie, en Mauritanie, en France, en Espagne et au Proche Orient.
Selon lui, les préparatifs avaient atteint un stade avancé et les éléments de cette cellule avaient entamé le repérage des cibles, en l'occurrence des infrastructures touristiques à Agadir et une caserne militaire à Laâyoune.
La défense des accusés avait plaidé leur acquittement, arguant de l'absence de preuves matérielles et demandant le rejet des procès verbaux de la police judiciaire.
Les membres de la cellule, démantelée fin 2008, étaient poursuivis, chacun en ce qui le concerne, pour "constitution d'une bande criminelle en vue de préparer et commettre des actes terroristes dans le cadre d'une entreprise collective visant à porter gravement atteinte à l'ordre public par l'intimidation et la violence, financement du terrorisme, participation, fabrication et détention d'explosifs, atteinte aux valeurs sacrées et réunions publiques non autorisées".
Selon des sources policières, cette cellule "terroriste" était active dans plusieurs villes du royaume et disposait de matières chimiques et du matériel électronique entrant dans la fabrication d'explosifs.


La Grande Mosquée de Cordoue, dans l'Andalousie qui suscite des rêves de reconquête

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