jeudi 18 août 2011

Netanyahou durcit les conditions de détention des prisonniers politiques palestiniens

Cette semaine j’ai reçu une lettre d’Ali, un prisonnier politique palestinien en Israël. Ali est l’un des 126 prisonniers palestiniens qui ont passé plus de 20 ans en prison. Il écrit : "J’ai déjà passé 23 ans de ma vie dans les prisons israéliennes mais la prison n’a pas pu me briser. Je suis toujours un Palestinien qui lutte contre l’occupation de toutes les façons possibles." Il explique comment il combat la décision du Premier ministre israélien Netanyahu de supprimer "notre droit de finir nos études à l’Open University (Université ouverte, université d’enseignement à à distance)".

Une pratique absurde

Netanyahou a annoncé son intention de durcir les conditions de vie des prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes le 23 juin dernier. Il a qualifié les études universitaires que peuvent suivre les prisonniers palestiniens de "pratique absurde" et a dit qu’il avait maintenant l’intention de mettre un terme à leur inscription dans des cursus d’études universitaires.

La Communauté Européenne avait une opinion différente au sujet des études universitaires pour les prisonniers politiques dans les années 1980. En tant que membre du Comité Hollandais pour l’Afrique du Sud, j’ai participé à la mise en place du Programme Spécial Européen pour les victimes de l’apartheid financé par la Communauté Européenne. On a dépensé chaque année des millions de dollars dont une grande partie a servi à financer les études de détenus politiques emprisonnés en Afrique du Sud.

Représailles et punition collective

Le coup de colère de Netanyahou est la conséquence du refus du Mouvement Islamique de donner suite à un appel international lui demandant de prouver qu’un soldat israélien emprisonné à Gaza depuis 2006 était encore en vie. D’une manière surprenante Netanyahou a affirmé qu’Israël respectait le droit international dans son traitement des prisonniers politiques palestiniens. Son projet de punition collective des prisonniers politiques palestiniens est difficilement conciliable avec le droit international. Les représailles et les punitions collectives sont interdites selon le droit international y compris par l’Article 33 de la quatrième Convention de Genève relative à la protection des civils en temps de guerre.
Il n’a fallu qu’ un mois à l'administration pénitentiaire israélienne pour accéder au désir de Netanyahou d’ interdire aux prisonniers palestiniens de poursuivre leurs études universitaires.
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Prisonniers palestiniens, par Mohamed Sabaaneh


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