lundi 23 septembre 2013

Knast für Kunst in Tunesien Imprisonment for artistic production in Tunisia Tunisie : la prison pour la production artistique ll carcere per la produzione artistica in Tunisia Cárcel para la producción artística en Túnez




Tunisie : la prison pour les créateurs
22 septembre 2013
Aux alentours de 4 heures dans la nuit de vendredi a samedi 21 septembre 2013, Nejib Abidi, Yahya Dridi, Abdallah Yahya, Slim Abida, Mahmoud Ayed, Skander Ben Abid, accompagnés de deux amies artistes et étudiantes engagées et activistes ont été arrêtés au domicile de Nejib Abidi situé dans le quartier Lafayette à Tunis. Nous n’avons réussi à obtenir que très peu d’informations. Nous savons qu’ils ont été d’abord conduits au commissariat de Bab Bhar à Tunis dans lequel ils sont restés environ douze heures et où ils ont été vus pour la dernière fois par une amie. A l’heure actuelle, nous ignorons tout du lieu où ils ont été conduits et de leur état de santé. Aucune raison officielle justifiant leur arrestation et leur détention n’a été communiquée.
NEJIB ABIDI, 29 ans, est cinéaste et président d’Asso Chaabi, ancien syndicaliste à l’UGET. Il est connu pour ses positions opposantes radicales au gouvernement de Ben Ali et a ceux qui lui ont succédé depuis le 14 janvier 2011. La veille de son arrestation, un des deux disques durs, contenant les rushs de son documentaire en préparation, a été volé à son domicile, les données d’un autre disque dur ont été effacées définitivement après formatage. Nejib est apparu publiquement pour la dernière fois lors des rassemblements de soutien à Jabeur Mejri et à Nasreddine Shili. Ce dernier est le producteur de son film.
YAHYA DRIDI, 26 ans est ingénieur du son et secrétaire général d’Asso Chaabi. Il travaille depuis longtemps avec Nejib. Ils s’étaient notamment rendus ensemble en Italie pour les besoins du tournage. Attentif aux questions de justice sociale, Yahya s’investit essentiellement sur des films engagés. Il réside entre la Tunisie et la France où il mène ses activités artistiques.
ABDALLAH YAHYA, 34 ans, est réalisateur. Son documentaire « Nous sommes ici » est sorti l’année dernière. Il met en lumière le quotidien des habitants de Jebel Jloud, quartier situé à quelques kilomètres de la capitale où sont concentrés chômage, misère économique et difficultés sociales. Son prochain film « Le Retour », en phase de réalisation finale, est également produit par Nasreddine Shili.
SLIM ABIDA, 33 ans est musicien bassiste, fondateur du groupe Jazz Oil. Il réside entre Tunis et Paris. Présent sur la scène musicale contestataire depuis plus de 10 ans, il travaille avec Nejib, Yahia et Mahmoud sur la bande son de leur prochain film.
MAHMOUD AYAD, 29 ans est pianiste. Il a travaillé avec de nombreuses personnalités de la scène alternative et contestataire en Tunisie.
SKANDER BEN ABID, 20 ans, clarinettiste et étudiant à l’ISEC, ainsi que deux amies étudiantes, artistes et activistes.
L’arrestation a eu lieu alors qu’ils étaient réunis pour travailler sur la musique du film de Nejib. Cette arrestation prouve encore une fois que le système sécuritaire et répressif mené par le gouvernement et la police est toujours en place. Le gouvernement actuel, qui doit sa mise en place à tous ces jeunes et moins jeunes qui ont surmonté leur peur et ont renversé le dictateur au cours de la Révolution n’a aucune reconnaissance envers le peuple tunisien et sa jeunesse active. Il spolie notre Révolution et bafoue nos droits. Nos amis se battent pour la liberté et la justice au quotidien. A travers un choix de vie qui vise à faire progresser notre société, ils ont un réel souci de l’autre et en particulier de leurs concitoyens, méprisés par le système.
Leur arrestation qui s’inscrit dans la lignée de celles de Jabeur Mejri, Ghazi Beji, Weld El 15, Klay BBJ, Nasreddine Shili vise à poignarder la liberté d’expression et la liberté de conscience au cœur. Ces libertés fondamentales semblaient acquises après le 14 Janvier. Certains députés avaient même garanti leur inscription dans la Constitution et le gouvernement se vantait d’avoir instauré un État de Droits. Nous sommes révoltés de constater toute cette injustice qui s’abat sur les jeunes Tunisiens révolutionnaires quand, en même temps, des membres du RDC sont remis en liberté, des criminels sortent des tribunaux avec des remises de peines, du sursis et que par-dessus tout, on ne sait toujours pas qui a tué Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi.

Nous venons, par ce communiqué, revendiquer haut et fort :
- LA LIBÉRATION IMMÉDIATE ET SANS CONDITIONS DE NEJIB, YAHYIA, ABDELLAH, SLIM, YAHYA, MAHMOUD, SKANDER, AYA, AMAL, NASREDDINE, JABEUR, WELD EL 15, KLAY BBJ ET DE TOUS CEUX QUI SUBISSENT LA RÉPRESSION A L’ÉGARD DE LA LIBERTÉ D’EXPRESSION ET DE CONSCIENCE - L’ARRÊT DES PERSÉCUTIONS ENVERS LA JEUNESSE ET EN PARTICULIER CELLE QUI CONTINUE A LUTTER POUR LA RÉALISATION DES OBJECTIFS DE LA RÉVOLUTION,  LE DÉMANTÈLEMENT DE L’APPAREIL RÉPRESSIF ET LIBERTICIDE HÉRITÉ DU RÉGIME DU 7 NOVEMBRE ET QUI REPOSE SUR LA COLLABORATION ENTRE LA POLICE ET LA JUSTICE.

PS: Les "8 de Lafayette" sont présentés au juge lundi et devraient passer en jugement mercredi. 8 autres personnes ont été arrêtées en même temps

Si vous êtes hors de Tunisie et voulez soutenir cet appel, envoyez vos signatures à federica.sossi@unibg.it



Knast für Kunst in Tunesien

22. September 2013

Die Künstler Nejib Abidi, Yahya Dridi, Abdallah Yahya, Slim Abida, Mahmoud Ayed, Skander Ben Abid und zwei weiteren befreundeten Künstlerinnen wurden am Samstag, dem 21. September 2013 in den frühen Morgenstunden in Nejib Abidis Wohnung im Stadtteil Lafayette in Tunis verhaftet.

Uns ist es bis heute nicht möglich an weitere Infomationen zu den Umständen der Verhaftungen zu gelangen. Bis jetzt ist nur bekannt, dass sie zunächst in die Polizeistation Bab Bhar in Tunis gebracht wurden. Dort wurden sie ungefähr zwölf Stunden festgehalten und das letzte Mal gesehen. Über ihren derzeitigen Aufenthaltsort oder ihren Gesundheitszustand ist nichts bekannt. Bis jetzt wurde kein offizieller Grund für die Festnahmen angegeben.

NEJIB ABIDI, 29 Jahre alt, ist Vorsitzender des Radioprojekts AssoChaabi, Gewerkschaftler in der UGET (Generalverband tunesischer StudentInnen). Er ist bekannt für radikale politische Positionierung gegen das Regime von Ben Ali und das heutige, welches nach dem 14. Januar 2011 an die Macht kam. Am Tag vor seiner Festnahme wurden ihm eine Festplatte gestohlen und eine weitere zerstört, auf denen er das Material für ein neues Dokumentarfilmprojekt aufbewahrte. Bei seinem letzten öffentlichen Auftritt demonstrierte er Unterstützung für Jabeur Mejiri und Nasreddine Shili, dem Produzenten seines Films mit. (Nasreddine Shili war seit einem Eierwurf auf den Kulturminister in Haft, er wurde am 24. Sept. freigelassen)

YAHYA DRIDI, 26 Jahre, Toningenieur und Generalsekretär von AssoChaabi. Er arbeitet seit langem mit Nejib zusammen, unter anderem in Italien an einem Film über im Jahre 2011 verschwundene TunesierInnen. Er sieht sich als politischer Filmemacher, aufmerksam gegenüber Fragen sozialer Gerechtigkeit.Yaha lebt in Tunesien und Frankreich, wo er ebenfalls künstlerisch tätig ist.

ABDALLAH YAHYA, 34 Jahre, ist Filmregisseur. Seine Dokumentation „Nous sommes ici“ (2012) porträtiert den Alltag der BewohnerInnen von Jebel Jloud, einem Viertel am Rande der Hauptstand und Brennpunkt von Arbeitslosigkeit, Armut und sozialen Problemen. Sein nächster Film, „Le retour“, der sich in der Fertigstellung befindet, wurde ebenfalls von Nasreddine Shili produziert.

SLIM ABIDA, 33 Jahre, Bassist und Gründer der Band Jazz Oil. Er lebt zwischen Tunis und Paris und ist seit mehr als 10 Jahren ein wichtiger Protagonist der alternativen Musikszene. Mit Nejib, Yahia und Mahmoud arbeitete er am Soundtrack des nächsten Films.

MAHMOUD AYAD, 29 Jahre, spielt als Pianist mit zahlreichen Protagonisten der alternativen tunesischen Musikszene.

SKANDER BEN ABID, 20 Jahre, spielt Klarinette und ist Student an der ISEC, so wie die beiden Künstlerinnen/Aktivistinnen, die ebenfalls verhaftet wurden.

Die Kulturschaffenden arbeiteten am Soundtrack für Nejibs Film als sie festgenommen wurden. Die Verhaftungen sind ein erneutes Beispiel für das repressive Vorgehen von Regierung und Polizei.
Die derzeitige Regierung, die ihre Position dieser jungen Generation verdankt, die ihre Angst überwunden und den Diktator gestürzt hat, hat nichts übrig für das tunesische Volk und seine aktive Jugend. Diese Regierung zerlegt die Revolution und verletzt unsere Rechte.
Unsere Freunde kämpfen jeden Tag für Freiheit und Gerechtigkeit. Sie treffen ihre Lebensentscheidungen, mit dem Ziel unsere Gesellschaft voranzubringen. Sie zeigen echte Anteilnahme und Aufmerksamkeit gegenüber anderen, besonders gegenüber marginalisierten Menschengruppen in unserer Gesellschaft, die vom System unbeachtet bleiben.

Die Verhaftungen finden zu einem Zeitpunkt statt, zu dem wir noch unter dem Schock der Festnahme von Jabeur Mejri, Ghazi Beji, Weld El 15, Klay BBJ und Nasreddine  Shili stehen. Die Verhaftungen reihen sich ein in eine Welle von Verhaftungen junger tunesischer KünstlerInnen und AktivistInnen - Festnahmen, die unser Recht auf Meinungsfreiheit mit Füßen treten.

Die grundlegenden Freiheitsrechte scheinen seit dem 14. Januar 2011 nicht geachtet zu werden. Trotz der Lippenbekenntnisse einiger Abgeordneten, die Freiheitsrechte in die Verfassung aufzunehmen. Trotz der Prahlerei der Regierung, einen Rechtsstaat eingeführt zu haben.

Während Mitglieder der RDC (Konstitutionelle Demokratische Sammlung, ehemalige Partei Ben Alis) freigelassen werden und Kriminelle ungestraft davon kommen oder ihre Verfahren eingestellt werden, werden junge revolutionäre TunesierInnen verhaftet und verfolgt. Und noch immer wissen wir nicht wer die linken Bewegungsführer Chokri Belaid und Mohamed Brahmi ermordet hat.

Mit diesem öffentlichen Aufruf fordern wir laut:
- DIE BEDINGUNGSLOSE, SOFORTIGE FREILASSUNG VON NEJIB, YAHYIA, ABDELLAH, SLIM, YAHYA, MAHMOUD, SKANDER, AYA, AMAL, NASSREDDINE, JABEUR, WELD EL 15, KLAYBBJ; UND ALL DEN ANDEREN DIE REPRESSIONEN IM KAMPF UM MEINGSFREIHEIT AUSGESETZT SIND.
- EIN ENDE DER REPRESSION GEGEN JUNGE MENSCHEN UND IM BESONDEREN GEGEN SOLCHE, DIE SICH FÜR DIE ERFÜLLUNG DER ZIELE DER REVOLUTION EINSETZEN.
- DIE AUFLÖSUNG DES REPRESSIVEN UND FREIHEITSVERNICHTENDEN APPARATS, DES POLIZEISTAATS IN TRADITION DES BEN-ALI-REGIMES.



Imprisonment for artistic production in Tunisia

22nd September 2013
In the night between Friday and Saturday, on September 21, 2013, around 4 am, Nejib Abidi, Yahya Dridi, Abdallah Yahya, Slim Abida, Mahmoud Ayed, Skander Ben Abid, together with two artist and activist friends, were arrested at Nejib Abidi’s home, in the neighborhood of Lafayette in Tunis.
We have not been able to get much information, yet: we know that first they were carried to the police station of Bab Bhar in Tunis, where they stayed for around twelve hours and were they were seen for the last time by some of their friends. At date, we totally ignore the place in which they were taken away as well as their health. No official reason has been given to justify their arrest and their detention.
NEJIB ABIDI, 29 years old, is the president of Radio Chaabi (People's Radio) and he was an organizer in the UGET (General Union of Tunisian students). He is known for his radical political positions against the government of Ben Ali and of those who came to power after January 14, 2011. The day before his arrest, he was stolen of one of his two hard disks containing the rushes of the documentary he was preparing; and the data of the other one have been definitively cancelled after a formatting. Nejib appeared the last time in public during the demonstrations in support of Jabeur Mejiri and Nassredine Shili. This latter is the producer of Nejib’s film.
YAHYA DRIDI, 26 years old, is an acoustic engineer and he is the general secretary of the Association Radio Chaabi (People's Radio). He has been working with Nejib since long. They went to Italy together for making the video on the Tunisians who disappeared in 2011. Attentive to the issues concerning social justice, Yahya was engaged with political film. He lives between Tunisia and France, where he carries on his artistic activities.
ABDALLAH YAHYA, 34 years old, is a film director. His documentary “Nous sommes ici”, which came out the last year, highlights the daily life of the residents of Jebel Jloud, a neighborhood situated a few  kilometers from the capital, where unemployment, economic poverty and social difficulties concentrate. His next film, “Le Retour”, at a stage of final production, has been produced by Nassredine Shili.
SLIM ABIDA, 33 years old, is a bass player, funder of the group Jazz Oil. He lives between Tunis and Paris. He has been on the alternative musical scene for more than 10 years. He works with Nejib, Yahia and Mahmoud on the tracks of their next film.
MAHMOUD AYAD, 29 years old, is a pianist. He worked with numerous personalities of the alternative and contesting scene in Tunisia.
SKANDER BEN ABID, 20 years old, plays the clarinet and he is a student at the ISEC, like the two young female artists and activists arrested.
The arrest took place while they were working together on the music of Nejib’s film. This arrest demonstrates once again that the security and repression apparatus deployed by the government and by the police is still in force.
The current government, which owes to all these young and less young people who have overcome their fear and overthrown the dictator during the revolution, has no gratitude towards the Tunisian people and its active youth. This government strips our revolution and violates our rights.
Our friends fight every day for freedom and justice. Through a choice of life which aims at making our society advance, they show a real preoccupation and attention towards the others, and in particular towards their fellow citizens, disregarded by the system.
Their arrest is situated in the wake of those of Jabeur Mejri, Ghazi Beji, Weld El 15, Klay BBJ and Nessreddine Shili; arrests which aim at stabbing the freedom of expression and the freedom of opinion.
These fundamental freedoms seemed to be conquered after January 14. Some of the deputies also guaranteed their inscription in the Constitution, and the government boasted of having established a State of rights.
We are involved in seeing such injustice which strikes the young revolutionary Tunisians while members of RDC (Ben Ali's State-party) are released, criminals come out from tribunals with remission of penalty and suspended sentence; and most of all, we don’t know yet who killed Chokri Belaid e Mohamed Brahmi.
Through this public statement we call loudly for:
- THE IMMEDIATE AND UNCONDITIONAL RELEASE OF NEJIB, YAHYIA, ABDELLAH,SLIM, YAHYA, MAHMOUD, SKANDER, AYA, AMAL, NASSREDDINE, JABEUR, WELD EL 15, KLAYBBJ; AND OF ALL THOSE WHO ARE SUBJECT TO REPRESSION OF THE FREEDOM OF EXPRESSION AND THE FREEDOM OF OPINION
- THE END OF THE PERSECUTIONS AGAINST YOUNG PEOPLE, AND IN PARTICULAR OF THOSE WHO STILL FIGHT FOR ACHIEVING THE OBJECTIVES OF THE REVOLUTION.
-THE DISMANTLING OF THE REPRESSIVE AND LIBERTICIDAL APPARATUS, WHICH IS A LEGACY OF THE REGIME OF NOVEMBER 7, RESTING UPON THE COLLABORATION BETWEEN POLICE AND JUSTICE.
If you are outside Tunisia and want to endorse this statement, please send your signature to: federica.sossi@unibg.it

Il carcere per la produzione artistica in Tunisia
In Tunisia la popolazione è ormai allo stremo colpita da una recessione economica senza precedenti che ha peggiorato le condizioni di vita delle classi meno abbienti. A ciò si aggiunga l'estenuante farsa del dialogo nazionale fra opposizione e governo che ormai ha paralizzato l'avanzamento della redazione della nuova Costituzione e qualunque prospettiva di giungere in tempi rapidi alla stesura di un progetto di legge per la revisione degli apparati giudiziari. A ciò si aggiungano gli assassini mirati degli esponenti della sinistra Chokri Belaid (6 febbraio 2013) e di Mohamed Brahmi (25 luglio 2013) e le continue minacce ad altre figure dell'opposizione. E se ciò non bastasse, la libertà d'espressione, già sancita dalla bozza costituzionale, è continuamente rimessa in discussione da arresti, denunce e persecuzioni di artisti, giornalisti e attivisti, paradossalmente proprio quelli che erano in prima fila durante la rivoluzione. Si è tornati al clima di caccia alle streghe dell'epoca del dittatore Ben Ali, non essendo stato neppure scalfito l'apparato giudiziario e poliziesco del vecchio regime. Occorre anche sottolineare che se grazie alla mobilitazione della rete si riesce a sapere degli arresti di personalità conosciute, passano invece spesso sotto silenzio arbitri e violenze contro cittadini e militanti meno noti, anch'essi ripresi in grande stile soprattutto nelle regioni dell'interno.
Per questo motivo facciamo nostro l'appello di un gruppo di amici e colleghi della Radio Chaabi a seguito degli ultimi arresti di giovani rivoluzionari:
“Nella notte tra venerdì e sabato 21 settembre 2013, verso le 4, Nejib Abidi, Yahya Dridi, Abdallah Yahya, Slim Abida, Mahmoud Ayed, Skander Ben Abid, insieme a due amiche artiste e studenti attiviste, sono stati arrestati a casa di Nejib Abidi, nel quartiere Lafayette a Tunisi.
Non siamo ancora riusciti ad avere molte informazioni: sappiano che prima sono stati portati al commissariato di Bab Bhar a Tunisi, dove sono rimasti per circa dodici ore e dove sono stati visti per l'ultima volta da un'amica. Ad ora, ignoriamo totalmente il luogo dove sono stati condotti e il loro stato di salute. Non è stata fornita alcuna ragione ufficiale che giustifichi il loro arresto e la loro detenzione.
NEJIB ABIDI, 29 anni, è cineasta e presidente di AssoChaabi, e già sindacalista all'UGET (unione generale studenti tunisini). E' conosciuto per le sue posizioni giudicate radicali verso il governo di Ben Ali e quelli che gli sono succeduti dopo il 14 gennaio 2011. Il giorno prima del suo arresto, uno dei due hard disk, contenente i rushs del suo documentario in preparazione, è stato rubato in casa, e i dati dell'altro sono stati definitivamente cancellati, dopo una formattazione. Nejib è apparso in pubblico per l'ultima volta durante le manifestazioni di sostegno a Jabeur Mejri e a Nassredine Shili. Quest'ultimo è il produttore del suo film.
YAHYA DRIDI, 26 anni, è ingegnere del suono e segretario generale di AssoChaabi. Lavora con Nejib da diverso tempo. Sono stati in Italia insieme per le riprese del film sui tunisini scomparsi nel 2011. Attento alle cause di giustizia sociale, Yahya si è occupato prioritariamente di film impegnati. Abita tra la Tunisia e la Franca dove svolge le sue attività artistiche.
ABDALLAH YAHYA, 34 anni, è regista. Il suo documentario « Nous sommes ici », uscito l'anno scorso, mette in luce la quotidianità degli abitanti di Jebel Jloud, quartiere situato a qualche km dalla capitale dove sono concentrate disoccupazione, miseria economica e difficoltà sociali. Anche il suo prossimo film « Le Retour », in fase di realizzazione finale, è stato prodotto da Nassredine Shili.
SLIM ABIDA, 33 anni, è musicista, bassista, fondatore del gruppo Jazz Oil. Vive tra Tunisi e Parigi. Presente sulla scena musicale contestatrice da più di 10 anni, lavora con Nejib, Yahia et Mahmoud sulle tracce sonore del loro film.
MAHMOUD AYAD, 29 anni, è pianista. Ha lavorato con numerose personalità della scena alternativa e contestatrice in Tunisia. . SKANDER BEN ABID, 20 anni, è clarinettista e studente all’ISEC, come le due amiche studenti, artiste e attiviste.
L'arresto è avvenuto mentre erano insieme per lavorare sulla musica del film di Nejib. Questo arresto prova ancora una volta che il sistema securitario e repressivo del governo e della polizia è sempre in piedi. L'attuale governo, che deve la sua nascita a tutti questi giovani e meno giovani che hanno superato le propria paura e deposto il dittatore durante la Rivoluzione, non ha nessuna riconoscenza verso il popolo tunisino e la sua gioventù attiva. Spoglia la nostra Rivoluzione e viola i nostri diritti. I nostri amici si battono ogni giorno per la libertà e la giustizia. Attraverso una scelta di vita che mira a far avanzare la nostra società, mostrano una sincera preoccupazione e attenzione nei confronti degli altri e soprattutto dei loro concittadini, disprezzati dal sistema. Il loro arresto si inscrive nella scia di quelli di Jabeur Mejri, Ghazi Beji, Weld El 15, Klay BBJ, Nessreddine Shili, arresti che mirano a pugnalare la Libertà d'Espressione e la Libertà di Coscienza. Queste libertà fondamentali sembravano acquisite dopo il 14 gennaio. Alcuni deputati ne avevano anche garantito l'iscrizione nella Costituzione e il governo si vantava di avere instaurato uno Stato di Diritto. Siamo sconvolti nel vedere tutta questa ingiustizia che colpisce i giovani tunisini rivoluzionari, quando, al tempo stesso, membri del RDC vengono rilasciati, criminali escono dai tribunali con remissione di pena e la condizionale, e soprattutto non si sa ancora chi ha ucciso Chokri Belaid e Mohamed Brahmi.
Con questo comunicato, rivendichiamo a gran voce: - LA LIBERAZIONE IMMEDIATA E SENZA CONDIZIONI DI NEJIB, YAHYIA, ABDELLAH,SLIM, YAHYA, MAHMOUD, SKANDER, AYA, AMAL, NASSREDDINE, JABEUR, WELD EL 15, KLAYBBJ E DI TUTTI QUELLI CHE SUBISCONO LA REPRESSIONE, CONTRO LA LIBERTA' DI ESPRESSIONE E DI COSCIENZA
- LA FINE DELLE PERSECUZIONI NEI CONFRONTI DEI GIOVANI E IN PARTICOLARE DI COLORO CHE CONTINUANO A LOTTARE PER REALIZZARE GLI OBIETTIVI DELLA RIVOLUZIONE
- LO SMANTELLAMENTO DELL'APPARATO REPRESSIVO E LIBERTICIDA, EREDITA' DEL REGIME BENALISTA CHE POGGIA SULLA COLLABORAZIONE TRA LA POLIZIA E LA GIUSTIZIA
Prime firme: Patrizia Mancini, Anna Bucca, Marta Belligreri, Fuasto Giudice, Giacomo Sferlazzo, Federica Sossi, Hamadi Zribi, Paola Gandolfi, Martina Tazzioli, Glenda Garelli, Stefania Donzelli, Le Vencinqueundici, Mimmo Perrotta, Fulvio Vassallo Paleologo, Sandro Mezzadra, Adriano Vinale, Cherles Heller, Lorenzo Pezzani, Daniele Lorenzini, Laura Cremonesi, Orazio Irrera, Angelo Lucia, Fabio Natali, Valeria Stenta, Evelina Gambino, Ondina Della Martina, Vittorio Dini, Jacopo Andreini, Vanni D'Alessio, Riccardo Panzera, Luciana Madrigali, Monica Ciomei,Chiara Barsi,Cinzia Valleroni, Tiziana Silicani, M.Pia Viviani, Angela Scagnelli, Angelina Giannotti, Grazia Francesconi, Maila Panzera,Filippo Giannecchini, Bruno D'Andrea, Anacleto Barsotti, Brunilde Bigicchi, Petja Dimitrova,Nadia Assebbab, Francesco Faraci, Lorenzo Sibiriu, Edda Pando, Conni Gunsser, Davide Bubbico, Valentina Greco, Santiago Alba Rico, Gianvittorio Musante, Deborah Del Pistoia
Mandate le vostre firme a federica.sossi@unibg.it

Cárcel para la producción artística en Túnez

La población se Túnez se encuentra en estos momentos agobiada hasta el extremo por una rcesión económica sin precedentes que ha empeorado las condiciones de vida de las clases menos pudientes. A esto se añade la extenuante farsa del diálogo nacional entre oposición y gobierno que ha paralizado el desarrollo de la redacción de la nueva Constitución y cualquier perspectiva de concluir en breve plazo el proyecto de ley para la revisión del aparato judicial. Hay que añadir asimismo los asesinatos selectivos de los representantes de la izquierda Chokri Belaid (6 de febrero 2013) y de Mohamed Brahmi (25 julio 2013) y las permanentes amenazas a otros personalidades de la oposición. Y por si esto no bastase, la libertad de expresión, ya establecida en el borrador constitucional, es continuamente cuestionada por los arrestos, denuncias y persecuciones de que son objeto artistas, periodistas y activistas, precisamente de aquéllos que estuvieron en primera fila durante la revolución. Se ha vuelto a la atmósfera de “caza de brujas” de la época del dictador Ben Alí, no habiéndose depurado -ni siquiera arañado- el aparato judicial y policial del antiguo régimen. Hay que subrayar asimismo que si gracias a las movilizaciones en la red se logra tener conocimiento del arresto de figuras conocidas, pasan en silencio, en cambio, atropellos y violencias contra ciudadanos o militantes menos famosos, sobre todo en las regiones del interior. Por este motivo hacemos nuestro este llamamiento de un grupo de amigos y colegas de Radio Chaabi tras las últimas detenciones de jóvenes revolucionarios:

"En la noche del viernes 20 al sábado 21 de septiembre de 2013 , a las 4 h., Nejib Abidi, Yahya Dridi, Abdallah Yahya, Slim Abida, Mahmoud Ayed y Skander Ben Abid , junto a dos amigos artistas y estudiantes activistas, fueron detenidos en la casa de Nejib Abidi, en el barrio de Lafayette, en Túnez capital. Todavía no hemos logrado obtener suficiente información : sabemos que primero fueron trasladados a la comisaría de policía de Bab Bhar, Túnez, donde permanecieron durante unas doce horas, y donde una amiga los vio por última vez. Hasta el momento ignoramos por completo el lugar donde fueron conducidos y su estado de salud. No se ha dado ninguna razón oficial que justifique su detención y encarcelamiento.

Néjib ABIDI, 29 años, es director y presidente de Asso Chaabi, y ex-sindicalista de la UGET (Unión General de Estudiantes Tunecinos). Es conocido por sus posiciones consideradas radicales contra el gobierno de Ben Ali y los que lo han sucedido después del 14 de enero de 2011. El día antes de su detención, uno de los dos discos duros que contienen los brutos del documental que estaba preparando, fue robado en la casa, y los datos del otro han sido eliminados tras ser formateado.. Nejib apareció en público por última vez durante las manifestaciones de apoyo a Jabeur Mejri y Nassredine Shili . Este último es el productor de su película.

YAHYA DRIDI, 26 años, es ingeniero de sonido y secretario general de AssoChaabi . Trabaja con Nejib desde hace tiempo . Estuvieron juntos en Italia para el rodaje de su película sobre los tunecinos desaparecidos en 2011. Sensible a las causas de la justicia social , Yahya se ha ocupado principalmente de peliculas comprometidas. Vive entre Túnez y Francia, lugar donde desarrolla sus actividades artísticas.
ABDALLAH Yahya, de 34 años, es director de cine. Su documental "Nous sommes ici”, lanzado el año pasado, pone de relieve la vida cotidiana de los habitantes de Jebel Jloud, barrio ubicado a pocos kilómetros de la capital, donde se concentran el desempleo urbano, la pobreza, las dificultades económicas y sociales. También su próxima película, "Le Retour ", en fase de finalización , fue producido por Nassredine Shili.
SLIM ABIDA , de 33 años, es músico, bajista, fundador del grupo Jazz Oil. Vive entre París y Túnez. Presente en la escena musical contestataria desde hace más de 10 años, trabaja con Nejib, Yahia y Mahmoud en las bandas sonora de sus películas.

MAHMOUD AYAD, 29 años, es pianista. Ha trabajado con muchas personalidades de la escena alternativa y contestataria de Túnez.

Skander BEN ABID, 20 años, clarinetista y estudiante del ISEC, al igual que las dos amigas estudiantes, artistas y activistas.

La detención se produjo cuando estaban juntos trabajando en la música de la película de Nejib. Este arresto demuestra una vez más que el sistema policial y represivo del gobierno y la policía sigue en pie. El actual gobierno, que debe su nacimiento a todos estos jóvenes y menos jóvenes que superaron su miedo y derrocaron al dictador durante la revolución, no siente el menor reconocimiento hacia pueblo tunecino y su juventud activa. Explota nuestra Revolución y viola nuestros derechos. Nuestros amigos siguen luchando todos los días por la libertad y la justicia. A través de una elección de vida que tiene como objetivo el progreso de nuestra sociedad, muestran una sincera preocupación y atención hacia los demás y sobre todo hacia sus conciudadanos, despreciados por el sistema. Su detención se inscribe en la estela de los de Jabeur Mejri, Ghazi Beji, Weld El 15, Klay BBJ, Nessreddine Shili, detenciones dirigidas a apuñalar a la libertad de expresión y la libertad de conciencia. Estas libertades fundamentales parecían adquiridas después del 14 de enero. Algunos diputados habían garantizado su inclusión en la Constitución y el gobierno se vanagloriaba de haber establecido el Estado de Derecho . Estamos impactados al contemplar toda esta injusticia que afecta a los jóvenes revolucionarios tunecinos jóvenes, mientras que, al mismo tiempo, miembros del RDC son puestos en libertad, delincuentes salen de los tribunales con la remisión de pena y libertad condicional y, sobre todo, seguimos sin saber quién mató a Chokri Belaid y Mohamed Brahmi.
Mediante este llamamiento, exigimos en voz alta :
la liberación inmediata y sin condiciones de NEJIB, YAHYIA, ABDELLAH,SLIM, YAHYA, MAHMOUD, SKANDER, AYA, AMAL, NASSREDDINE, JABEUR, WELD EL 15, KLAYBBJ Y DE TODOS LOS QUE SUFREN REPRESIÓN CONTRA LA LIBERTAD DE EXPRESIÓN Y DE CONCIENCIA
- EL FIN DE LA PERSECUCIÓN DE LOS JÓVENES Y EN PARTICULAR DE AQUELLOS QUE SIGUEN LUCHANDO POR ALCANZAR LOS OBJETIVOS DE LA REVOLUCIÓN
el desmantelamiento DEL APARATO REPRESIVO Y LIBERTICIDA, HERENCIA DEL SISTEMA BENALISTA QUE SE FUNDAMENTA EN LA COLABORACIÓN ENTRE LA POLICÍA Y LA JUSTICIA
Firman:
Patrizia Mancini, Anna Bucca, Marta Belligreri, Fuasto Giudice, Giacomo Sferlazzo, Federica Sossi, Hamadi Zribi, Paola Gandolfi, Martina Tazzioli, Glenda Garelli, Stefania Donzelli, Le Vencinqueundici, Mimmo Perrotta, Fulvio Vassallo Paleologo, Sandro Mezzadra, Adriano Vinale, Cherles Heller, Lorenzo Pezzani, Daniele Lorenzini, Laura Cremonesi, Orazio Irrera, Angelo Lucia, Fabio Natali, Valeria Stenta, Evelina Gambino, Ondina Della Martina, Vittorio Dini, Jacopo Andreini, Vanni D'Alessio, Riccardo Panzera, Luciana Madrigali, Monica Ciomei,Chiara Barsi,Cinzia Valleroni, Tiziana Silicani, M.Pia Viviani, Angela Scagnelli, Angelina Giannotti, Grazia Francesconi, Maila Panzera,Filippo Giannecchini, Bruno D'Andrea, Anacleto Barsotti, Brunilde Bigicchi, Petja Dimitrova,Nadia Assebbab, Francesco Faraci, Lorenzo Sibiriu, Edda Pando, Conni Gunsser, Davide Bubbico, Valentina Greco, Santiago Alba Rico, Gianvittorio Musante, Deborah Del Pistoia
Enviad vuestras firmas a
federica.sossi@unibg.it
 



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