mercredi 23 juillet 2014

Un dimanche à Sydney, Australie, avec les Palestiniens

Les plus belles images de la solidarité mondiale avec les Palestiniens nous viennent d'Australie, où plusieurs milliers de personnes ont manifesté dimanche dernier. Regardez: ils et elles sont magnifiques.
Marching as one... 14,000km from the frontline: Thousands take to Sydney streets calling for Israel to stop its bombardment of Gaza 

  • More than 2000 marched down George Street in Sydney's centre
  • It is Sydney's second major pro-Palestine rally in a fortnight
  • So far more than 350 Palestinians and seven Israelis have been killed in the 13-day conflict
  • Rally called on Australian leaders to 'stand up'


Schoolchildren have led thousands of protesters through Sydney's CBD, demanding an end to Israel's military offensive in Gaza.
Stunned shoppers watched on as a crowd of more than 2000 marched down George Street, waving flags and chanting, 'In our thousands, in our millions, we are all Palestinian.'
It is Sydney's second major pro-Palestine rally in a fortnight.
Parramatta woman Buthania Saeed took her children to Sunday's protest, which came days after four youngsters were killed in an air strike as they played on a beach in Gaza City.
Schoolchildren led a march through Sydney's centre on Sunday. They held plastic dolls to signify the loss of innocent babies' lives in Gaza

'I'm here as a mum to raise awareness of what's happening in Gaza,' Ms Saeed, 41, told AAP.
'All we're seeing is women and children being murdered, houses are being burnt down and families are being vanished.'
One demonstrator held up a baby doll swaddled in fake blood-drenched sheets, and stretcher bearers carried child-like figures wrapped in white.
More than 350 Palestinians and seven Israelis have been killed in the 13-day conflict.
Rally master of ceremonies Ophelia Haragli called on Australian leaders to 'stand up'.Over 2000 people marched along George Street with banners and flags that showed their support for Gaza

A young boy held a sign saying 'no one is free when others are oppressed' while his friend took photos of the march on his iPhone. In the background, a toddler in a pushchair was also brought to the march

Pro-Palestinian protestors painted their faces and wore t-shirts that said 'free Gaza' as they gathered to march the streets of Sydney

'You don't have to look far, you only have to look at the pictures on the screens, and touch your heart to know that what's going on in Israel is a massacre,' Ms Haragli said.
NSW Greens MP David Shoebridge, who addressed the crowd, wants the federal government to use Australia's position on the UN Security Council to push for a ceasefire.
Elsewhere in Sydney, deputy federal opposition leader Tanya Plibersek said an end to the conflict was urgently needed, though she did not outline the role Australia might play in reaching any detente.
'Of course the rockets must stop,' Ms Plibersek told reporters on Sunday. 'Hamas must agree to a ceasefire, and I also urge Israel to ensure that any response to that rocket fire is proportionate and spares the lives of civilians.'
Pro-Palestinian protestors called for 'freedom for Palestine' and held signs saying 'pray for Gaza' and 'occupation is a crime' as they chanted in the city centre

A young girl shouted passionately as she held a sign calling for the government to 'save Palestinian kids'
Tomato sauce was used to depict the bloodshed in the Gaza

More than 350 Palestinians and seven Israelis have been killed in the 13-day conflict

Rally master of ceremonies Ophelia Haragli called on Australian leaders to 'stand up'


A young boy acted as a stretcher bearer as he carried a child-like figure wrapped in white through the streets

Sydney's main shopping street was lined with people dressed in red, black, white and green in support of Gaza

NSW Greens MP David Shoebridge, who addressed the crowd, wants the federal government to use Australia's position on the UN Security Council to push for a ceasefire

mardi 15 juillet 2014

Le droit d’exister, le droit de résister : Lettres de Gaza

par Salma Ahmed Elamassie سلمى احمد الاماسي  Depuis le 9 juillet dernier, Salma Ahmed Elamassie, professeur de français à Gaza et mère de deux enfants, envoie des lettres par le biais de sa page Facebook. Des bouteilles jetées à la mer avant un  naufrage ... Lire la suite
 

lundi 7 juillet 2014

Tunisie : Le jeûne mortel des ouvrières de Latelec n’émeut pas les patrons français !

 par Henda Chennaoui هندة الشناوي , Nawaat , 7/7/2014

18e jour de la grève de la faim. Dans l’indifférence totale du gouvernement en place, de l’UGTT*, de l’ANC** et d’une grande partie de la société civile, les ouvrières de SEA Latelec-Fouchana risquent le tout pour le tout. Les négociations se mènent, jusqu’ici, aux conditions des patrons français qui persistent à refuser la réintégration des ouvrières licenciées.
Le syndicaliste Mickael Prince de la CGT de la Somme en visite de soutien aux syndicalistes licenciées de la SEA LATelec filiale de Latécoère au local de la grève de la faim à Tunis
Fragilisée par ses problèmes de santé, Sonia Jebali voit sa santé se détériorer de jour en jour.
Le médecin m’a sommé, hier, d’arrêter ma grève de la faim en me prévenant que je risque une crise cardiaque ou l’arrêt d’un rein, à n’importe quel moment. En plus de mon anémie, je suis sous traitement pour une maladie auto-immune. Depuis deux semaines, j’ai arrêté ce traitement et mes lésions cutanées me font souffrir de plus en plus. Malgré tout ça, je ne vais pas arrêter la grève de la faim jusqu’à la réintégration des ouvrières dans leur usine.
Sonia Jebali, déléguée syndicale et gréviste.
Déterminées, Sonia et ses camarades n’arrêteront pas la grève de la faim, même après que l’UGTT a annoncé une grève générale dans la zone industrielle de Ben Arous, les 16 et 17 juillet prochain. En fait, les grévistes n’ont plus confiance dans ce syndicat qui les a lâchées, lors des précédentes négociations, en signant pour valider leur licenciement.
"Pour le moment, on n’a pas réussi à trouver un compromis. Il n’y a pas assez de soutien à notre cause. Ainsi, le bureau régional exécutif de Ben Arous nous a rendu visite, seulement au dixième jour de la grève. Maintenant, je préfère garder les choses en main et continuer la grève pour maintenir la pression. Et je tiens tout le monde pour responsable, s’il m’arrivait malheur", conclut la déléguée syndicale.
C’est en 2005, avec l’implantation de Latelec en Tunisie, que ces ouvrières ont été embauchées dans des conditions précaires. Non seulement, leurs salaires mensuels ne dépassaient pas les 200 dinars*** (bien au dessous du Smig tunisien qui est passé, en 2012, de 300 à 320 dinars), mais elles étaient, en plus, victimes de harcèlement moral et sexuel, d’intimidations et de racisme. C’est ce qui les décide, en 2011, s’organiser dans un syndicat qui a réuni la majorité de la main-d’œuvre de l’usine. En contrepartie, les patrons français ont commencé à déployer toutes les méthodes de pression imaginables pour diviser le mouvement et faire taire les voix contestataires. Au bout de plusieurs mois de lutte, les ouvrières ont réussi, en mai 2012, à obtenir gain de cause en recouvrant une partie de leurs droits (augmentation de salaire, payement des heures supplémentaires et couverture sociale), ainsi que la réintégration des travailleurs qui avaient été licenciés pour donner l’exemple.

Beaucoup ignorent que la majorité des syndicalistes qui s’opposent à l’exploitation des patrons finissent par être licenciés. Après quoi, la liste des noms des « fauteurs de trouble » fait le tour des usines pour intimider les ouvriers qui seraient, des fois, tentés de se révolter. Pour l’heure, en attendant que la direction de l’usine réagisse, les grévistes risquent à tout moment de succomber à leur jeûne mortel, là-bas au local de l’UGET****, non loin de la Kasbah, du Bardo***** et du ministère des Affaires sociales.
On signalera encore une autre grève de la faim, celle d’un ouvrier de la société Leman Industrie qui en est à son 15e jour de grève pour revendiquer, lui aussi, son droit à la réintégration.

Notes
*Union générale tunisienne du travail, la principale centrale syndicale de Tunisie avec 750 000 adhérents.
**Assemblée nationale constituante
***1 dinar tunisien = 0,45 €
**** Union générale des étudiants de Tunisie
*****Banlieue de Tunis où siège l'ANC
Pour rester informé-es :

اضراب جوع عمال لاتيلاك و ليمان المطرودين Grève de la faim Latelec / Leman

mardi 8 juillet, 11:00 (UTC+01)